Quelles sont les causes de la perte de cheveux ?

Perte de cheveux : causes et solutions médicales

Page rédigée par Dr Emma Lavocat, mise à jour le 16 mai 2022

La perte de cheveux cause bien souvent une gêne sociale importante qui peut heureusement être corrigée par des méthodes médicales ou chirurgicales. Quelles en sont les origines ? Quels sont les traitements proposés pour y remédier ?

Découvrez ci-dessous les explications du Docteur Emma Lavocat, médecin esthétique au sein d’Anthèse, cabinet de chirurgie et médecine esthétique à Bordeaux.

Quand parle-t-on de perte de cheveux ?

Notre cuir chevelu possède entre 100 000 et 150 000 cheveux issus de follicules pileux. Ceux-ci poussent de façon cyclique. Durant la phase anagène, s’étendant sur 2 à 7 ans, le cheveu se développe au rythme de 2 mm par semaine. Cette croissance s’achève avec la phase catagène. Désormais inerte, le poil reste accroché durant environ 3 mois avant de chuter : c’est la phase télogène. Le follicule entame ainsi la production d’un nouveau poil pour remplacer le précédent.

Ce cycle capillaire est normalement programmé pour assurer le renouvellement de la chevelure durant toute la vie. Parfois cependant, ce processus est altéré sous l’effet de différents facteurs (génétiques, médicaux, environnementaux…), ce qui se traduit par une perte de cheveux anormalement importante. Celle-ci peut être temporaire ou définitive.

On estime qu’une chute capillaire devient pathologique lorsque plus de 100 cheveux tombent chaque jour.

Les causes de la chute de cheveux chez l’homme et la femme

Chez l’homme, la cause majeure de la chute des cheveux est génétique : on parle médicalement d’alopécie androgénétique. Plus connue sous le terme de calvitie, elle se manifeste par une perte des cheveux essentiellement circonscrite au dessus du crâne. Si les cas familiaux sont légion, elle n’est pas forcément présente chez les ascendants directs et peut sauter une ou plusieurs générations.
Cette affection n’est pas liée à un excès de testostérone. Elle résulte plus précisément de la fixation de cette hormone au niveau de récepteurs anormalement présents à la racine des cheveux. Cela entraîne un affinement des capillaires, puis leur perte définitive.
À noter : dans une chute de cheveux de distribution classique chez l’homme jeune, aucun bilan sanguin complémentaire n’est nécessaire.

La population féminine est plus rarement touchée par la chute de cheveux, bien qu’elle concerne tout de même une femme sur quatre vers l’âge de 60 ans. La prise de contraceptifs oraux ou de traitements hormonaux à la ménopause est parfois impliquée.
Dans les autres cas, il convient d’identifier des raisons médicales sous-jacentes. Chez la femme jeune présentant un flux menstruel abondant, une carence en fer (carence martiale) peut être en cause. On peut également relever un dysfonctionnement de la glande thyroïde. On comprend donc tout l’intérêt de mener des explorations biologiques à travers un dosage sanguin pour détecter de telles anomalies.

Pour les deux sexes néanmoins, la chute des cheveux résulte majoritairement de causes médicales ou génétiques combinées à des facteurs environnementaux favorisants, parmi lesquels :

  • un stress professionnel (qui affine le cheveu sans pour autant entraîner directement sa chute) ;
  • un excès de toxiques(tabac, alcool, traitements médicamenteux…) ;
  • un choc psychologique important entraînant une chute des cheveux excessive et passagère (effluvium télogène).

Solutions médicales contre la perte de cheveux

Dans le cas d’une alopécie où aucune repousse spontanée du cheveu n’est possible, plusieurs axes thérapeutiques peuvent être envisagés.

Les approches chirurgicales sont aujourd’hui globalement délaissées au profit des traitements médicaux. La technique des lambeaux, qui visait à transférer une peau encore chevelue du cuir sur une zone adjacente chauve, n’est d’ailleurs plus utilisée à cause de son caractère trop invasif et de sa rançon cicatricielle forte. Le recours aux bandelettes (FUT) subsiste encore mais se fait de plus en plus rare : il s’agit de prélever une bande de cheveux à l’arrière du cuir chevelu, puis de la découper en micro-unités chevelues qui seront ensuite greffées sur la zone chauve.

Sur le plan médical, la technique d’extraction cheveu par cheveu (FUE) constitue la méthode de référence. Autrefois manuelle, elle est désormais robotisée. Elle permet de transférer des unités folliculaires (greffons) sur la zone chauve sans réaliser d’opération chirurgicale.

Enfin, certaines approches paramédicales complémentaires, comme la mésothérapie ou la luminothérapie, peuvent se révéler pertinentes pour améliorer la qualité du cheveu.

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