Un kyste sébacé correspond à une tumeur bénigne résultant d’une accumulation de sébum sous la peau.
Replaçons-nous à l’échelle anatomique pour mieux comprendre. Annexée à un poil (follicule pileux), la glande sébacée sécrète un liquide huileux, le sébum, qu’elle libère via un canal excréteur à la surface de l’épiderme. Assurant la bonne hydratation de la peau et la protection face aux agressions extérieures, cette substance est aussi la protagoniste des peaux grasses et de l’acné chez le sujet jeune lorsqu’elle est synthétisée en excès.
Certaines personnes développent plus précisément une excroissance des glandes sébacées entraînant une hypersécrétion de sébum, qui finit par obstruer la sortie des conduits excréteurs. Des inflammations récidivantes se produisent alors : prenant initialement la forme de gros boutons rouges, elles peuvent à terme s’enkyster en boules dures, rondes et indolores, de quelques millimètres à quelques centimètres. On parle alors de kystes sébacés.
Ces kystes cutanés siègent généralement sur les zones où les glandes sébacées sont les plus nombreuses comme le visage, le cou, le tronc ou le cuir chevelu. Ils peuvent également se loger au niveau de l’aine ou de l’aisselle.
Bien que bénins, les kystes sébacés se compliquent parfois en foyers infectieux. Les symptômes comprennent un état inflammatoire avec rougeur et sensation de chaleur, une augmentation en volume et une douleur à la palpation, accompagnés ou non d’un écoulement de pus.