Page rédigée par Dr Emma Lavocat, mise à jour le 27 mai 2022
Touchant environ 4 millions de patients en France, la couperose et l’érythrose constituent des pathologies cutanées très répandues mais non moins invalidantes sur le plan social. La médecine esthétique parvient aujourd’hui à réduire considérablement les rougeurs typiques de ces maladies.
Découvrez ci-dessous les explications du Docteur Emma Lavocat, médecin esthétique au sein d’Anthèse, cabinet de chirurgie et médecine esthétique à Bordeaux.
La couperose et l’érythrose constituent deux stades d’évolution d’une même affection dermatologique : la rosacée. Extrêmement fréquente, cette maladie inflammatoire chronique touche les vaisseaux sanguins de petit calibre du visage qui se dilatent de façon excessive (phénomène de vasodilatation).
Initialement, la personne atteinte présente des bouffées de chaleurs (bouffées vasomotrices) et des rougeurs faciales ponctuelles lors de certaines situations : les flushs. Par la suite, ces érythèmes peuvent s’installer de façon permanente et plus ou moins marquée :
Bien que bénignes, ces maladies esthétiquement préjudiciables causent une gêne psychosociale importante. L’objectif de la médecine esthétique est donc d’atténuer au maximum ces rougeurs afin que le patient puisse retrouver une estime de soi satisfaisante.
Couperose et érythrose ont des origines encore mal connues. Une hyperréactivité des vaisseaux du visage ou une prolifération bactérienne cutanée (Demodex follicularum) sont régulièrement évoquées.
Toutefois, certains sujets sont plus susceptibles de développer une rosacée, notamment ceux dont la peau est fine et claire. L’âge semble également un facteur prédisposant, puisque la maladie connaît un pic d’incidence entre 40 et 50 ans. Si elle touche préférentiellement les femmes, les hommes font souvent face à des formes plus sévères (stade papulo-pustuleux) qui s’accompagne de boursoufflures conséquentes, notamment au niveau du nez.
Il existe également certains facteurs favorisant les rougeurs comme les changements brutaux de température ou une alimentation trop épicée. À noter : si le développement de la couperose ou l’érythrose n’est pas directement provoqué par l’alcool, une consommation excessive peut entretenir le phénomène de flushs. Les boissons alcoolisées seront donc à modérer autant que possible.
Plusieurs traitements existent pour diminuer la couperose et l’érythrose.
La première approche consiste en l’application de cosmétiques locaux avec aide à la pénétration par laser thulium (LaseMD). L’emploi d’acide tranexamique permet notamment de diminuer les rougeurs diffuses inflammatoires.
La seconde possibilité est offerte par les traitements laser. Deux dispositifs coexistent :
Le recours aux technologies LED (luminothérapie), en agissant par photobiomodulation, peut également réduire les inflammations faibles à modérées. Cette méthode intervient également en complément des formes sévères.
Ces traitements sont à renouveler plusieurs fois en traitement d’attaque et doivent faire l’objet d’un entretien régulier durant l’année pour un résultat optimal. Pour prévenir les récidives, il conviendra également d’identifier et d’évincer les facteurs déclenchant des pics de rougeurs.
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