Cicatrices hypertrophiques : comment les effacer ?

Quelles solutions médicales pour traiter les cicatrices hypertrophiques ?

Page rédigée par Dr Romain Lavocat, mise à jour le 26 mai 2022

Rouge et épaisse, la cicatrice hypertrophique constitue une gêne esthétique parfois majeure selon sa localisation. Certains traitements ont heureusement cours en chirurgie et en médecine esthétique pour les estomper.

Découvrez ci-dessous les explications du Docteur Romain Lavocat, chirurgien esthétique au sein d’Anthèse, cabinet de chirurgie et médecine esthétique à Bordeaux.

Comment reconnaître une cicatrice hypertrophique ?

La cicatrice hypertrophique se définit comme une cicatrice présentant une épaisseur excessive associée à une rougeur importante. Elle survient généralement à la suite d’un acte chirurgical ou d’un traumatisme divers (coupure, bouton d’acné, piqûre d’insecte…).

À l’image des cicatrices chéloïdes, cette sur-cicatrisation correspond à une production excessive de collagène par les fibroblastes : le mécanisme normal de régénération des tissus s’intensifie et se prolonge sur une durée anormalement longue, entraînant une boursouflure caractéristique. Toutefois, l’hypertrophique affiche un caractère moins redoutable que sa cousine chéloïde : elle ne s’étend pas à la périphérie de la lésion et tend à se résorber progressivement avec le temps.

Tout à fait bénigne, cette cicatrice disgracieuse constitue néanmoins un préjudice esthétique non négligeable. Difficile à dissimuler, elle se révèle particulièrement complexante lorsqu’elle gagne les parties visibles, comme le visage.

Cicatrices hypertrophiques : quelles causes ?

La génétique constitue le premier facteur de risque dans l’apparition d’une cicatrice hypertrophique. On constate ainsi que les populations asiatiques et africaines sont les plus fréquemment touchées, alors que les peaux claires semblent plus épargnées.

Contrairement aux croyances communes, cette lésion cicatricielle touche majoritairement les sujets jeunes. À cette période de la vie, l’imprégnation hormonale plus marquée prédispose plus spécifiquement à leur survenue.

Enfin, la tension exercée sur les tissus bordant la cicatrice (les « berges ») joue un rôle déterminant. Les interventions chirurgicales ou les traumatismes siégeant au niveau du thorax, du dos ou des oreilles entraînent donc plus volontiers la formation de cicatrices hypertrophiques.

Nos solutions pour traiter les cicatrices hypertrophiques

Les solutions visant à gommer une cicatrice hypertrophique demeurent restreintes et les mesures préventives malheureusement très réduites.

Avant de corriger d’emblée une cicatrice hypertrophique, il apparaît plus que pertinent de s’armer de patience. En effet, ce type de lésion régresse souvent spontanément et connaît habituellement une évolution favorable dans les 12 à 18 mois suivant le traumatisme. Si cependant le caractère disgracieux persiste après ce terme, une intervention chirurgicale visant à retirer le tissu fibreux présent dans la cicatrice (exérèse intra-cicatricielle) peut être envisagée. Il subsiste malgré tout un risque de récidive ou d’aggravation de l’aspect de la cicatrice en effectuant une seconde incision.

Des injections locales d’anti-inflammatoires sont également possibles. Ces produits tendant toutefois à élargir la cicatrice et à affiner excessivement la peau, il convient d’attendre au moins deux années post-traumatisme, le temps que la plaie soit suffisamment consolidée.

Enfin, un traitement par laser peut également atténuer la coloration rouge et, dans une moindre mesure, améliorer la texture du tissu cicatriciel en diminuant légèrement son épaisseur. Les résultats demeurent néanmoins relativement modérés.

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