Page rédigée par Dr Emma Lavocat, mise à jour le 30 mai 2022
Problème de peau emblématique de l’adolescence, l’acné concerne également les adultes et fait l’objet de consultations fréquentes en dermatologie et en médecine esthétique. Quels sont les traitements possibles pour en venir à bout ?
Découvrez ci-dessous les explications du Docteur Emma Lavocat, médecin esthétique au sein d’Anthèse, cabinet de chirurgie et médecine esthétique à Bordeaux.
L’acné est une affection dermatologique se manifestant par un état d’inflammation chronique de la peau accompagné de rougeurs et de lésions infectieuses plus ou moins profondes (pustules, kystes, nodules). Celles-ci se concentrent essentiellement sur le nez, le front, les joues, le décolleté et surviennent par poussées.
Cette acné inflammatoire se distingue de l’acné rétentionnelle qui se traduit par la survenue de comédons (points blancs ou points noirs) sans inflammation sous-jacente.
Si cette pathologie touche plus de 70 % des adolescents, elle concernerait également non moins de 40 % des femmes après 25 ans. En dépit de son caractère bénin, l’acné exerce un grand retentissement sur le champ psychologique en occasionnant un repli sur soi et une dégradation de l’image corporelle. Elle peut également laisser des stigmates physiques indélébiles (cicatrices d’acné) qui accroissent la souffrance éprouvée.
L’acné résulte d’une hyperproduction de sébum par les glandes sébacées et de son accumulation dans les follicules pileux. Ceux-ci finissent par s’obstruer et se rompre, laissant apparaître les comédons. Ainsi endommagé, le follicule devient parfois le siège d’une inflammation. Celle-ci est savamment entretenue par la prolifération de la bactérie Propionobacterium acnes qui peuple la flore commensale cutanée : il en résulte un foyer infectieux avec éruption de papules, pustules et nodules.
Dans le cas particulier de l’acné de la femme adulte, plusieurs facteurs favorisants entrent en jeu :
En complément des traitements dermatologiques de fond, la médecine esthétique peut atténuer les lésions acnéiques grâce à différents dispositifs.
Pour une acné faible à modérée, la luminothérapie (LED) constitue le traitement à visée anti-inflammatoire de référence. Celle-ci offre de bons résultats sur l’aspect rouge et inflammé de la peau.
Les acnés moyennes profiteront également du peeling. En exerçant une brûlure très superficielle, il facilite l’évacuation des glandes sébacées et la diminution de la surcharge bactérienne locale. Il améliore ainsi les lésions kystiques et infectieuses (boutons d’acné rouges ou blancs).
Pour les acnés modérées à sévères, on préconisera un traitement par laser fractionné ou par laser IPL (lumière pulsée) en traitement d’attaque afin de lisser le grain de peau et de diminuer les lésions inflammatoires et infectieuses.
Pour toutes ces thérapeutiques, plusieurs séances (entre 2 et 4 en moyenne) sont nécessaires en phase initiale. Pour conserver leurs bénéfices, un entretien sera réalisé (1 à 3 séances par an selon les intensités des lésions).
En parallèle, certaines règles hygiéno-diététiques simples se révèlent salutaires pour les peaux à tendance acnéique : laver moins souvent sa peau, utiliser un savon doux et s’abstenir autant que possible de manipuler les lésions pour éviter l’apparition de cicatrices définitives très difficiles à traiter. Insistons enfin sur l’importance du suivi du dermatologue qui est impératif pour obtenir une guérison complète.
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