Page rédigée par Dr Romain Lavocat, mise à jour le 11 mai 2022
Défaut très fréquent, les poches sous les yeux apparaissent parfois prématurément dans la vie. Peu esthétiques, celles-ci laissent un regard las qui suscite de nombreuses remarques déplaisantes de l’entourage. Plusieurs traitements existent pour corriger ces gonflements disgracieux de façon pérenne.
Découvrez ci-dessous les explications du Docteur Romain Lavocat, chirurgien esthétique au sein d’Anthèse, cabinet de chirurgie et médecine esthétique à Bordeaux.
Les poches sous les yeux sont des amas graisseux localisés sous la paupière inférieure. Poussant la peau vers l’avant, ils entraînent un bombement excessif du bas de cette zone palpébrale – vulgairement surnommé « valise ». Elles ne doivent pas être confondues avec les cernes. Ceux-ci se caractérisent par une variation de la pigmentation du contour inférieur de l’oeil, qui prend une teinte plus ou moins violacée. Ne pas les confondre également avec les poches malaires qui représentent une poche d’eau devant la pommette soit plus bas et plus au centre de la joue.
Ces deux anomalies palpébrales ont toutefois en commun d’alourdir le regard et de le rendre anormalement fatigué, bien qu’aucun manque notable de sommeil ni fatigue chronique ne soient pour autant impliqués.
Altérant l’attrait du visage et la beauté de ses traits, les poches sous les yeux entravent également les relations sociales. Laissant un regard moins expressif et peu ouvert, elles nuisent à la qualité et à la vivacité des échanges. En outre, elles sont pour beaucoup associées à une dégradation de l’état de santé : elles suscitent donc une inquiétude démesurée et injustifiée des proches. Renvoyant enfin au sempiternel cliché du collègue couche-tard, elles retentissent souvent négativement dans la sphère professionnelle.
Dotée d’une peau très fine, la paupière inférieure demeure particulièrement sensible aux fluctuations de collagène. Pour rappel, cette substance synthétisée par les fibroblastes du derme confère à la peau son élasticité et sa tonicité. Lors du vieillissement, sa production diminue progressivement, entraînant un affaissement des tissus. En ce sens, l’âge reste un facteur prédominant des poches de graisse sous les yeux.
Ces amas disgracieux trouvent parfois d’autres origines, en particulier chez le sujet jeune : l’hérédité, le tabagisme, la consommation régulière d’alcool ou une alimentation déséquilibrée favoriseraient notamment leur apparition.
Plus rarement, certaines pathologies plus lourdes (maladies thyroïdiennes, allergies, infections ophtalmiques…) sont en cause. Si ces gonflements s’accompagnent de démangeaisons ou de rougeurs persistantes, un avis médical s’impose.
Les traitements des poches sous les yeux sans chirurgie demeurent très limités. Ils s’appliquent uniquement aux cas débutants ou particulièrement modérés. Dans ces situations précises, des injections d’acide hyaluronique sont effectuées dans les zones creuses entourant la graisse en excès afin de diminuer par comblement ce bombement marqué.
Dans les cas plus avancés, une thérapeutique chirurgicale par blépharoplastie de la paupière inférieure est généralement indiquée. Simple et rapide, cette intervention vise à retirer les poches graisseuses pour retrouver durablement un regard reposé. En complément, le peeling doux ou la mésothérapie offrent des approches intéressantes pour tempérer la fatigue du regard. Elles contribueront en particulier à atténuer les ridules présentes à l’aplomb de la zone bombée.
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