Transpiration excessive : causes et solutions contre l’hyperhidrose

Comment lutter contre l’hyperhidrose grâce à la médecine esthétique ?

Page rédigée par Dr Romain Lavocat, mise à jour le 30 mai 2022

Si transpirer est un phénomène naturel et nécessaire, une sueur trop abondante occasionne une gêne sociale importante. Comment la médecine esthétique remédie-t-elle à la transpiration excessive ?

Découvrez ci-dessous les explications du Docteur Romain Lavocat, chirurgien esthétique au sein d’Anthèse, cabinet de chirurgie et médecine esthétique à Bordeaux.

Pourquoi transpirons-nous ?

La sueur correspond au liquide excrété par des organes sécréteurs particulier disséminés dans le derme, appelés glandes sudoripares. Ces dernières jouent notamment un rôle essentiel dans la thermorégulation afin de maintenir constamment l’organisme à une température corporelle voisine de 37 °C. Elles interviennent également dans l’élimination des déchets métaboliques.

Si nous produisons entre 0,5 et 1 L de sueur quotidiennement, certaines personnes transpirent de manière excessive : on parle d’hypersudation ou d’hyperhidrose. Celle-ci concerne prioritairement les zones densément fournies en glandes sudoripares : les aisselles (ou creux axillaires) en premier lieu, suivies de la paume des mains et de la plante des pieds. Si l’homme est plus fréquemment affecté, certaines femmes sont aussi touchées et viennent consulter en cabinet médical pour ce motif.

Une forte production de sueur est à l’origine d’une gêne sociale importante. Les odeurs générées par la transpiration conduisent à l’évitement de nombreuses situations sociales, comme la pratique de la danse ou de sports exigeant une proximité physique. Lorsqu’elle affecte les mains, l’hyperhidrose se double également d’une gêne fonctionnelle lors de la préhension des objets, particulièrement préjudiciable dans les métiers manuels. Cette situation crée enfin un terrain propice à certains troubles cutanés (mycose, verrues…).

Quelles sont les causes d’une transpiration excessive ?

Les transpirations excessives localisées restent le plus souvent idiopathiques : on parle d’hyperhidrose primaire. Plusieurs hypothèses sont malgré tout avancées pour expliquer ce phénomène :

  • un dérèglement du système nerveux central qui commande l’activité des glandes sudoripares ;
  • une composante héréditaire, avec au moins un parent concerné par cette affection.

On note toutefois que certains facteurs semblent déclencher les épisodes de suée : le stress, la consommation d’alcool et d’aliments épicés, une température élevée ou encore un effort physique soutenu.

Quant aux odeurs déplaisantes, celles-ci ne sont pas générées directement par la sueur, mais par sa dégradation par des bactéries présentes à la surface de la peau.

Important : lorsque la transpiration se généralise à la totalité du corps, celle-ci peut être révélatrice d’une pathologie sous-jacente (hyperthyroïdie, cancers du système lymphatique…), d’un problème métabolique ou hormonal (surpoids, obésité, ménopause…) voire de troubles anxieux. Il convient donc de faire le point avec son professionnel de santé.

Nos solutions médicales pour traiter l’hyperhidrose

La première solution consiste en l’injection de toxique botulique afin de bloquer le message nerveux responsable de la suractivité de la glande sudoripare. Éprouvé depuis de nombreuses années, ce traitement sera à renouveler 2 fois par an en moyenne. Pour certains patients en revanche, il présente une efficacité moins durable de l’ordre de 3 à 4 mois. S’il existe donc bien une certaine variabilité dans les réponses, les résultats sont toujours présents.

La seconde solution repose sur la délivrance d’ondes électromagnétiques en profondeur par un appareil nommé MiraDry. Cette technique permet une destruction définitive des glandes sudoripares par un excès de chaleur en seulement 1 à 2 séances. En contrepartie, son coût demeure plus important. Utilisée depuis plusieurs années, cette thérapeutique semble offrir un bon recul. Dans de très rares cas, seul un excès de transpiration inversée dans des zones adjacentes a été observé. Nous préférons toutefois attendre encore quelques mois ou années afin de juger de la totale innocuité de ce traitement.

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