En cabinet de chirurgie esthétique, la demande d’agrandissement du pénis est plus fréquente qu’on ne le pense. Elle demeure cependant peu exprimée car concentrant une gêne difficile à extérioriser.
Après discussion avec le patient, on identifie bien souvent une dysmorphophobie génitale, plus connue sous le nom de « syndrome du vestiaire ». Elle correspond à une altération de la perception corporelle focalisée sur la taille du sexe qui est vue comme anormalement réduite. Devenant alors une préoccupation centrale du quotidien, ce complexe entraîne des troubles psychologiques importants, allant de la dévalorisation de soi à l’appréhension de l’acte sexuel. Les situations conduisant au déshabillement (piscine, salle de sport, douches publiques…), même en sous-vêtements, constituent une source d’angoisse bien réelle.
Certains patients pensent, à tort, qu’un agrandissement du pénis suffira à résoudre leurs problèmes conjugaux ou à améliorer leurs performances sexuelles. Une écoute attentive lors de la consultation permet de déconstruire ces croyances erronées, l’entretien de ces faux espoirs procurant légitimement une insatisfaction lors du résultat post-opératoire.