Page rédigée par Dr Romain Lavocat, mise à jour le 18 mai 2022
Motif de consultation fréquent en médecine et chirurgie esthétique, le développement des seins chez l’homme touche près de 7 sujets sur 10 dans la tranche d’âge des 50-69 ans. Il peut cependant survenir à différentes périodes de la vie sous l’influence de facteurs variables. Comment renouer avec un thorax plus masculin ?
Découvrez ci-dessous les explications du Docteur Romain Lavocat, chirurgien esthétique au sein d’Anthèse, cabinet de chirurgie et médecine esthétique à Bordeaux.
Sur le plan anatomique, l’homme possède une glande mammaire mesurant normalement moins de 1 cm. Celle-ci se situe derrière l’aréole, zone pigmentée circulaire du sein, ce qui la rend théoriquement invisible. Chez certains hommes, on assiste cependant à un grossissement de cette glande, associé ou non à un surplus graisseux : le volume mammaire s’accroît, entraînant un développement excessif de la poitrine.
Le développement des seins chez l’homme constitue une gêne évidente lors de l’habillement, tant sur le plan fonctionnel qu’esthétique, particulièrement manifeste lors du port de vêtements ajustés (comme un tee-shirt moulant). Arborant un thorax trop féminin, les patients se sentent souvent atteints dans leur virilité et présentent une grande souffrance psychologique. Certains n’osent ainsi plus s’afficher torse nu à la plage ou renoncent à certaines pratiques sportives.
Elles sont en réalité multiples. Il convient tout d’abord d’éliminer toutes les causes médicales et exogènes pouvant provoquer une augmentation du volume mammaire :
Dans de tels cas, le traitement de la cause suffit généralement à endiguer cette anomalie. Lorsque aucune pathologie n’est retrouvée, on distingue trois types de cas selon la nature de l’excédent mammaire :
Les traitements proposés peuvent donc varier en fonction de la nature du gonflement. À noter que les hommes âgés et en surpoids demeurent plus susceptibles de développer ce trouble.
La plupart du temps, la correction d’une gynécomastie est quasi exclusivement chirurgicale. L’opération consiste en une ablation pure et simple du surplus glandulaire, associée éventuellement au retrait de la composante graisseuse pour une adipogynécomastie.
Dans quelques rares cas où le problème relève exclusivement d’un amas adipeux, le recours à la cryolipolyse (coolscupting) en cabinet médical peut être proposé. Cette indication devra toujours être précédée d’un examen clinique et paraclinique comprenant une échographie.
Rappelons que seule une évaluation médicale et chirurgicale préalable permet de définir la meilleure approche thérapeutique.
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