Page rédigée par Dr Romain Lavocat, mise à jour le 16 mai 2022
La calvitie est un phénomène affectant près d’un homme sur quatre, voire un sur trois selon les origines ethniques. Quelle en est la cause ? Quels sont les traitements médicaux et chirurgicaux possibles pour la corriger ?
Découvrez ci-dessous les explications du Docteur Romain Lavocat, chirurgien esthétique au sein d’Anthèse, cabinet de chirurgie et médecine esthétique à Bordeaux.
La calvitie (ou alopécie androgénétique) correspond à une perte des cheveux irréversible chez l’homme. Celle-ci affecte prioritairement le dessus du crâne mais épargne son pourtour, délimitant une « couronne hippocratique » chez les hommes chauves. Elle est à distinguer d’une chute de cheveux temporaire consécutive à un choc psychologique ou à une opération, phénomène connu sous le nom d’effluvium télogène.
Cette pathologie progresse en différents stades qui font l’objet d’une classification médicale descriptive (classification de Norwood) mais non utilisée en pratique pour définir un traitement. On retiendra donc seulement que ce trouble capillaire évolue en deux temps :
La calvitie étant couramment associée au vieillissement, celle-ci peut retentir de façon notable sur la vie sociale et entraver profondément la confiance en soi.
Comme son nom le suggère, l’alopécie androgénétique présente une composante héréditaire forte. Elle se transmet souvent de père en fils, en sautant parfois une ou plusieurs générations.
L’exposition plus marquée aux hormones mâles (androgènes) prédispose le sexe masculin à sa survenue. En effet, on sait aujourd’hui que la calvitie résulte d’une fixation anormale de la testostérone sur certaines zones du cuir chevelu, entraînant la synthèse de dihydrotestostérone (DHT) : c’est cette substance qui est à l’origine de l’affinement capillaire et in fine de la perte des cheveux.
Bien entendu, cette calvitie masculine s’accroît naturellement avec l’âge : elle affecterait notamment 30 % des hommes trentenaires, 40 % des hommes quadragénaires, etc. À noter que les sujets d’origine européenne semblent davantage touchés.
Au premier stade de la maladie, un traitement par Minoxidil en application locale réfrène l’accélération du cycle capillaire.
Des séances de mésothérapie seront proposées en complément pour améliorer la qualité intrinsèque du cheveu et diminuer la vision excessive du cuir chevelu.
Lorsque la chute capillaire est amorcée, la seule solution viable tient en une greffe de cheveux. Des bulbes sont prélevés dans la zone arrière du crâne, partie non touchée par la perte des cheveux, puis sont replacés dans la zone clairsemée. Le résultat est bien sûr définitif. Les calvities les plus avancées nécessiteront toutefois plusieurs séances pour obtenir un rendu esthétiquement satisfaisant.
Attention : puisque les cheveux retirés ne repoussent pas après la transplantation, il est impossible de réaliser plus de 3 à 4 séances sous peine de dégarnir l’arrière du crâne.
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