Page rédigée par Dr Emma Lavocat, mise à jour le 30 mai 2022
L’apparition de vergetures concernerait entre 75 et 90 % des femmes enceintes. Prenant la forme de failles rouges ou blanches plutôt disgracieuses, ces stigmates de la grossesse demeurent très difficiles à gommer. Certaines techniques de médecine esthétique permettent néanmoins de les estomper et d’en améliorer l’aspect global.
Découvrez ci-dessous les explications du Docteur Emma Lavocat, médecin esthétique au sein d’Anthèse, cabinet de chirurgie et médecine esthétique à Bordeaux.
Une vergeture correspond à une cassure de la couche profonde de la peau, appelée derme. Les tissus internes deviennent alors visibles par transparence et délimitent une faille visible à la surface de la peau.
Prenant la forme d’une cicatrice striée mesurant habituellement entre 1 et 10 mm de large, sa teinte évolue avec le temps. Initialement rouge violacé au stade inflammatoire, elle s’éclaircit jusqu’à prendre une couleur blanc nacré.
Chez la femme, les vergetures se développent surtout sur le ventre, les hanches, les fesses et les seins. Celles-ci surviennent fréquemment lors de la grossesse, période de chamboulement hormonal combinée à une mise en tension conséquente des tissus cutanés.
Sur le plan fonctionnel, la vergeture traduit une anomalie au niveau des fibroblastes, cellules du derme synthétisant deux substances clés dans la fermeté et l’élasticité de la peau : le collagène et l’élastine.
Si elles se produisent plus volontiers dans un contexte de tensions cutanées excessives (grossesse, adolescence, prise de poids massive et brutale), les vergetures ne sont toutefois pas causées par l’étirement des tissus – contrairement aux croyances communes. C’est en réalité la composante hormonale qui en est responsable.
En effet, la vergeture est toujours déclenchée par un excès de cortisol (ou cortisone). Régulièrement prescrite comme anti-inflammatoire en médecine allopathique, cette hormone est sécrétée naturellement dans notre organisme par les glandes corticosurrénales, situées au-dessus des reins. Lors de la grossesse en particulier, les taux de cortisol augmentent pour répondre au développement du fœtus, créant un contexte favorable à cette cassure du derme.
Le traitement des vergetures (post-grossesse ou non) est malheureusement complexe. Il n’existe pas de solutions définitives et efficaces chez la totalité des patientes. Il convient donc d’essayer les approches existantes pour évaluer au cas par cas la bonne réceptivité de la peau.
Toutes nécessitent plusieurs séances pour observer des bénéfices visibles puis un entretien pour consolider les résultats obtenus. Les stratégies mises en place dépendent essentiellement du stade d’évolution de la vergeture :
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